"Nul n'a le droit d'effacer une page de l'histoire d'un peuple car un peuple sans histoire est un monde sans âme." Alain FOKA

A propos d'ALAIN FOKA

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Ma Vision

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Qui est ALAIN FOKA ?

ALAIN FOKA est Journaliste, diplômé entre autres de la prestigieuse école Sciences Po de Paris, du Centre de Formation des Journalistes (CFJ) et de l’Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle (ESRA).

Après avoir fait ses classes dans plusieurs grands médias (France Inter, Europe 1, la Cinq), ALAIN FOKA a couvert des zones de conflits en tant que Journaliste Reporter d’Images, notamment au Rwanda en 1994, dans les deux Congo en 1997 et 1998 puis en Somalie également en 1998. Depuis 1994, c’est à Radio France Internationale qu’ALAIN FOKA a posé ses valises. Il y a produit de nombreux magazines dont actuellement deux rendez-vous incontournables de l’antenne : Archives d’Afrique la tribune de l’histoire contemporaine et Le débat Africain, espace de rencontres et d’échanges des décideurs et intellectuels du continent Africain.

ALAIN FOKA a également réalisé une cinquantaine de documentaires sous la bannière de sa société Phoenix qu’il dirige depuis 1992.

Reconnu par ses pairs pour son professionnalisme, sa carrière a régulièrement été couronnée de nombreuses récompenses :

  • 1999 : prix du meilleur journaliste africain de l’année
  • 2005 : prix Cameroon press awards
  • 2008 : prix du meilleur journaliste africain de l’année
  • 2016 : prix Nelson Mandela du meilleur journaliste
  • 2017 : prix Rebranding Africa Awards dans la catégorie Media Leadership
  • 2020 : prix Forum de Bamako du meilleur journaliste africain de la décennie
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Mes engagements

L’histoire de la chasse n’a jamais été racontée par le gibier.

Le chasseur a donc toujours le bon rôle. Il est toujours ce personnage courageux devant lequel la bête terrorisée a tenté de s’enfuir avant d’être abattue.

L’un des drames de l’Afrique jusque-là est de n’entendre raconter son histoire, son actualité, que par les autres. Avec toutes les orientations que cela peut entraîner. On ne retient de notre continent que les guerres, les pandémies, la famine, la corruption et la « mal gouvernance ». On ne l’illustre que par ses manques.

Ainsi, les télévisions internationales ont étroitement collé les images de ces enfants rachitiques, aux ventres proéminents débordés par une nuée de mouches, à un continent qui, pourtant a pas mal de richesses à faire valoir. Une Afrique dans le même temps souvent présentée comme l’avenir du monde. 

Face à cette offensive médiatique qui a entretenu ou maintenu de forts complexes chez une certaine jeunesse africaine, mes engagements pendant ces 30 dernières années ont été, et restent multiples : 
 
1 – Créer des espaces de vulgarisation de la pensée africaine.
Faire connaître le plus largement possible le point de vue, l’analyse, l’opinion des africains à la fois sur les grands sujets internationaux, mais également sur les thèmes qui les concernent. Cela s’est matérialisé de plusieurs façons :
  • D’abord  par le soutien et l’accompagnement à la création de nombreux média qui arrosent l’Afrique et le monde. Des média tels que Ténéré FM et Tal TV ou encore Horizon FM au Niger,  Equinoxe FM et TV au Cameroun, LC2 au Bénin,  Africa 24, Vox Africa, etc…
  • Ensuite par la création et l’animation d’un magazine international sur Radio France Internationale, qui avait pour vocation de donner la parole aux éditorialistes africains sur les grands sujets d’actualité, Média d’Afrique. En quotidienne sur cette prestigieuse antenne pendant une quinzaine d’années, ce rendez-vous a suscité pas mal de vocations.
2 – Transmettre le savoir et l’expérience acquise au plus grand nombre à travers des formations et des trainings dispensés à la fois dans les écoles et dans le  Centre Phoenix, à des décideurs africains de toute activité.
 
3 – Promouvoir et faire connaitre les réussites africaines, notamment à travers le magazine Afrique + qui était consacré aux créateurs de richesse et d’emplois du continent, à ceux qui entretiennent l’espoir et inscrivent l’Afrique dans le futur.
 
4 A cela s’ajoute aujourd’hui la création d’une chaîne Youtube dont la vocation est de diffuser à la fois des documentaires consacrés à l’Afrique, mais également mon point de vue sur les grands thèmes touchant notre continent.
 
5 Combler un vide dans un domaine vital, en participant à l’écriture de l’histoire contemporaine de l’Afrique, avec Archives d’Afrique.
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Mon parcours

Ce fils de policier qui naît le mercredi 22 juillet 1964 à l’hôpital Laquintinie de Douala dans la capitale économique camerounaise, ne tient pas en place. Dès sa naissance, il a la bougeotte malgré une santé fragile. Il veut tout faire. Théâtre, Football, Volley Ball, Boxe, Karaté, Judo.

Mais avec son physique de freluquet, ce n’est pas dans le sport qu’il va se faire remarquer. Ce n’est pas non plus dans la musique qu’il pratique tout au long de son cursus académique comme chanteur et bassiste, qu’il va faire carrière. Papa est sévère, et ne croit qu’en la vertu de l’école. Et dans ce domaine, il n’est pas mauvais.

Alors, le Baccalauréat littéraire en poche avec une mention bien, malgré le drame qui le frappe à quelques mois de ce sésame (la mort de son père), il peut désormais envisager d’étudier le seul métier qui l’a jusque-là séduit. Le journalisme.

Des modèles tels que Roger Guifoli et Georges Collinet de la Voice of America, ou encore Jean Vincent Tchienehom, Lucien Mamba, Jean Claude Ottou, André Ngangué de Radio Cameroun, l’ont inspiré et bercé sa jeunesse. Il veut à son tour se faire entendre.  Surtout qu’il vient d’être reçu au Concours de l’ESIJY, l’Ecole Supérieure Internationale de Journalisme du Cameroun créée par Hervé Bourges, qui accueille l’essentiel des étudiants de la sous région.

Mais il n’y rentrera pas, son ambition est beaucoup plus grande. Il veut connaître le monde, et pratiquer ce métier à l’échelle internationale. Il veut également se spécialiser. C’est pourquoi après une classe Prépa au Celsa à la Sorbonne, il intègre la prestigieuse Science Pô à Paris, en même temps qu’il fréquente le Centre de formation des Journalistes de la Rue du Louvre. Nanti des 2 diplômes, pour compléter son bagage et exercer le métier de JRI (Journaliste Reporter d’images) qui le fascine, il passera 6 mois à l’ESRA, l’Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle de Paris.

C’est donc presque logiquement qu’il rejoint à la fois l’équipe de la rédaction de Philippe Duvoux et de Yvan Levaï sur France Inter, en même temps qu’il fait son entrée sur une chaîne surtout spécialisée à cette époque dans les séries américaines (Kojak, K 2000, Sheriff fais moi peur…), mais qui accorde de plus en plus de place à l’actualité internationale, La Cinq, qui appartient à cette période au groupe de Berlusconi. Il y retrouvera des noms prestigieux tels que Gilles Schneider, Jean Claude Bourret, Guillaume Durand…

L’aventure sur les 2 média ne durera pas bien longtemps puisqu’il est obligé de repartir vers une radio privée, Europe 1, où il ne se fera jamais réellement une place. « Les français n’étaient pas prêts pour écouter une voix africaine » lui dira t-on.

Vexé, le jeune journaliste se lie d’amour pour  une caméra Béta qu’il achète à crédit auprès d’un producteur parisien, et décide de parcourir l’Afrique pour réaliser des documentaires. Montrer l’Afrique telle qu’il la voit et la connaît.

Il fait également des piges pour Radio France Internationale, qui le sollicite tout au long de ce nouveau périple que sa mère n’apprécie que très moyennement. C’est dans ces circonstances qu’il va vivre le génocide Rwandais de 1994.

De retour à Paris sans vraiment poser ses valises, il entre à Radio France Internationale avec pour ambition de donner une lecture africaine, une vision africaine de l’actualité, un autre son de cloche moins consensuel. Et surtout, une perception différente de ce que les traditionnels média véhiculent sur son continent, pour lequel il s’est pris d’une profonde affection.

Mais cet engagement ne se limite pas aux différents programmes qu’il va animer pendant ces 3 dernières décennies sur l’antenne de « la radio mondiale », puisque Afric Vision sa 1ère société de production créée en mai 1992(devenue en 1995 Phoenix Production), va multiplier les documentaires sur l’Afrique. Des films tant sur la société (Polygamie, Les secrets d’Alcôves) que sur l’histoire (Sékou TOURE, Ahmadou AHIDJO, Houphouët BOIGNY, Seyni KOUNCTHE, Omar BONGO, Thomas SANKARA, Laurent Désiré KABILA, les Agoudas…) ou l’évolution de la diaspora africaine à travers le monde (Black à…).

Aujourd’hui, particulièrement engagé dans la restauration de l’histoire de l’Afrique qui n’a jamais été racontée officiellement que par les autres, notamment par les vainqueurs, les colonisateurs, il produit le magazine Archives d’Afrique qui est la tribune de l’histoire contemporaine de l’Afrique à travers ses grands hommes. Un des rendez vous les plus écoutés de l’antenne de RFI, qu’il est parvenu à produire en coffrets DVD pour la jeunesse africaine. 

Malgré cet agenda particulièrement chargé, il ne manque pas une occasion de pousser la chansonnette dans l’un des nombreux cabarets de Douala ou de Yaoundé. Il aurait probablement voulu être un artiste. Mais côté notoriété il n’a pas perdu au change !

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