Mon parcours

Ce fils de policier qui naît le mercredi 22 juillet 1964 à l’hôpital Laquintinie de Douala dans la capitale économique camerounaise, ne tient pas en place. Dès sa naissance, il a la bougeotte malgré une santé fragile. Il veut tout faire. Théâtre, Football, Volley Ball, Boxe, Karaté, Judo.

Mais avec son physique de freluquet, ce n’est pas dans le sport qu’il va se faire remarquer. Ce n’est pas non plus dans la musique qu’il pratique tout au long de son cursus académique comme chanteur et bassiste, qu’il va faire carrière. Papa est sévère, et ne croit qu’en la vertu de l’école. Et dans ce domaine, il n’est pas mauvais.

Alors, le Baccalauréat littéraire en poche avec une mention bien, malgré le drame qui le frappe à quelques mois de ce sésame (la mort de son père), il peut désormais envisager d’étudier le seul métier qui l’a jusque-là séduit. Le journalisme.

Des modèles tels que Roger Guifoli de la Voice of America, ou encore Jean Vincent Tchienehom, Lucien Mamba, Jean Claude Ottou, André Ngangué de Radio Cameroun, l’ont inspiré et bercé sa jeunesse. Il veut à son tour se faire entendre.  Surtout qu’il vient d’être reçu au Concours de l’ESIJY, l’Ecole Supérieure Internationale de Journalisme du Cameroun créée par Hervé Bourges, qui accueille l’essentiel des étudiants de la sous région.

Mais, son ambition est beaucoup plus grande. Il veut connaître le monde, et pratiquer ce métier à l’échelle internationale. Il veut également se spécialiser. C’est pourquoi après une classe Prépa au Celsa à la Sorbonne, il intègre la prestigieuse science Pô à Paris, en même temps qu’il fréquente le Centre de formation des Journalistes de la Rue du Louvres à Paris. Nanti des 2 diplômes, pour compléter son bagage et exercer le métier de JRI (Journaliste Reporter d’images) qui le fascine, il passera 6 mois à l’ESRA, l’Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle de Paris.

C’est donc presque logiquement qu’il rejoint à la fois l’équipe de la rédaction de Philippe Duvoux et de Yvan Levaï sur France Inter, en même temps qu’il fait son entrée sur une chaîne surtout spécialisée à cette époque dans les séries américaines (Kojak, K 2000, Sheriff fais moi peur…), mais qui accorde de plus en plus de place à l’actualité internationale, La Cinq, qui appartient à cette période au groupe de Berlusconi. Il y retrouvera des noms prestigieux tels que Gilles Schneider, Jean Claude Bourret, Guillaume Durand…

L’aventure sur les 2 média ne durera pas bien longtemps puisqu’il est obligé de repartir vers un autre plus ouvert sur le privé, Europe 1, où il ne se fera jamais réellement une place. « Les français n’étaient pas prêts pour écouter une voix africaine » lui dira t-on.

Vexé, le jeune journaliste se lie d’amour pour  une caméra Béta qu’il achète à crédit auprès d’un producteur parisien, et décide de parcourir l’Afrique pour réaliser des documentaires. Montrer l’Afrique telle qu’il la voit et la connaît.

Il fait également des piges pour Radio France Internationale, qui le sollicite tout au long de ce nouveau périple que sa mère n’apprécie que très moyennement. C’est dans ces circonstances qu’il va vivre le génocide Rwandais de 1994.

De retour à Paris sans vraiment poser ses valises, il entre à Radio France Internationale avec pour ambition de donner une lecture africaine, une vision africaine de l’actualité, un autre son de cloche moins consensuel. Et surtout, une perception différente de ce que les traditionnels média véhiculent sur son continent, pour lequel il s’est pris d’une profonde affection.

Mais cet engagement ne se limite pas aux différents programmes qu’il va animer pendant ces 2 dernières décennies sur l’antenne de « la radio mondiale », puisque Afric Vision sa 1ère société de production créée en mai 1992(devenue en 1995 Phoenix Production), va multiplier les documentaires sur l’Afrique. Des films tant sur la société (Polygamie, Les secrets d’Alcôves) que sur l’histoire (Sékou TOURE, Ahmadou AHIDJO, Houphouët BOIGNY, Seyni KOUNCTHE…) ou l’évolution de la diaspora africaine à travers le monde (Black à…).

Aujourd’hui, particulièrement engagé dans la restauration de l’histoire de l’Afrique qui n’a jamais été racontée officiellement que par les autres, notamment par les vainqueurs, les colonisateurs, il produit le magazine Archives d’Afrique qui est la tribune de l’histoire contemporaine de l’Afrique à travers ses grands hommes. Un des rendez vous les plus écoutés de l’antenne de RFI, qu’il est parvenu depuis peu à produire en Coffret pour la jeunesse africaine.  RFI, qu’il est parvenu depuis peu à produire en Coffret pour la jeunesse africaine. Le premier volume du coffret Archives d’Afrique en vidéo a vu le jour en décembre 2013, et Alain Foka travaille actuellement à la réalisation du deuxième coffret vidéo.

Malgré cet agenda particulièrement chargé, il ne manque pas une occasion de pousser la chansonnette dans l’un des nombreux cabarets de Douala ou de Yaoundé. Il aurait probablement  voulu être un artiste. Mais côté notoriété il n’a pas perdu au change !